Le blog de nathalie

et voilà les valises sont bouclées... c'est pas une mince affaire tout ca ... entre ca et ca et encore ca pfffffiouuuuuu que de choses et moi qui voulaient des vacances reposantes...

Ca promet... je vais rejoindre mon frère qui m'a déjà dit... j'ai invité pleins d'amis tu verras... on va te faire découvrir la corse...le coeur de la corse, et si tu veux participer aux vendanges... n'hésite pas...
Comment résister à ca... hein...
Pleins d'entrain et de bonne humeur....
souvent partante .. je vais, j'y go, j'arrive

Ne faites pas de betises hein !
toute façon je vous surveille de loin... lool
bises

La page blanche…

Parfois je ne sais pas par quoi commencer non pas que je n’ai pas d’idées, bien au contraire, j’en ai trop.

J’ai mis quelques jours avant de savoir sur quoi j’allais écrire… et surtout comment…

Je ne sais pas dire les choses que l’on voudrait entendre…. Je ne sais qu’écrire et faire ressentir ce que je ressens.

Alors voilà…

Toi,

Toi que je connais depuis quelques années

Toi que je ne peux voir que quelques minutes

Toi que je ne vois que de loin

Moi qui ne sait plus

Moi qui se demande

Moi qui aimerait ….

Nous, des petits moments partagés

Toi, des regards tendres

Toi, des gestes tendres

Toi, qui fuit

Moi, un regard fuyant

Moi, un geste tendre

Moi qui aimerait…

Nous, des instants partagés…..

Nathalie

"Nathalie, j'ai fait un test, c'est positif... c'est difficile... on n'en veux pas.. "   " viens à la maison ce mercredi"
Il y a deux jours, discussion entre deux femmes autour d'un caddie...

Je me rends donc hier, après mon travail, chez M. Heureuse de me voir, accueillie à bras ouverts par ses cinq filles. Devant un café, nous discutons de choses et d'autres. Je sens qu'elle n'ose pas commencer ou comment commencer. Il est parfois difficile de dire ce qu'on voudrait dire.
J'entame donc la discussion. "Alors, c'est positif"??? et là "oui... pfff...oh la la... je suis enceinte.. j'ai déjà cinq enfants... je viens de reprendre un travail... c'est pas le moment.... qu'est ce qu'ils vont dire... et puis la maison... je n'ai pas de place....A, (son mari), n'en veut pas..., c'est difficile, je prends la pilule pourtant"
A. arrive de son travail. Il se met tout de suite dans la conversation, meme s'il est fatigué."C'est difficile, mais on ne peut pas le garder.... comment je ferais si on le gardait????

"Bon, reste zen, Nathalie... sereine, toujours sereine...après le travail, on continue, ne relache pas..."
Que puis-je dire face à ce dilemme... hein... alors je décide de reprendre ce que je fais, entre autre, dans mon métier... professionnellement... et d'y ajouter du personnel...
j'explique donc qu'ils ont encore un peu de temps pour y réfléchir, ce qu'est un avortement.... que ce n'est pas une décision à prendre à la légère...
Plus j'expliquais et plus je sentais que ce n'était pas ce qu'ils voulaient réellement malgré toutes les questions qu'ils se posaient.


"Bon, allons-y pour ce que moi je ferais, c'est le moment" pensais-je
et j'explique que la venue d'un bébé est quelquechose de magnifique, avec tous les à-côtés....
et j'essaie de trouver une solution à chaque problème évoqué. La maison ? tu aménages en entendant et tu en trouveras une plus grande? Ce que les gens vont penser ? Je les rassure.. c'est la chose la plus difficile à faire.. Ce sont des personnes qui se sont intégrées depuis plusieurs années.. et qui en sont encore à penser que dois-je faire pour que la France m'accepte?? nous accepte??? tous les jours à se dire : "Faire les choses bien??" "comme ils veulent, pour ne pas que l'on dise du mal de nous!!!"

 Ce qu'ils vivent ne doit pas être facile tous les jours. Paraitre pour essayer d'être?? pour ne pas ressembler aux autres "de son pays" ... Paraitre pour essayer d'être tous les jours, toutes  les minutes

Ne pas entendre également : "Il fait des bébés pour que sa femme reste à la maison" " il fait des bébés pour la CAF" "il fait des bébés pour les faire travailler après"... etc
Toutes ces questions...

Pas facile tous les jours.... mais c'est là que je constate que  j'aime mon métier,

Après avoir détendue la situation, nous finissons par parler de choses et d'autres... et le stress qui existait avait disparut même si l'on sentait son ombre encore dans les parages....

Je les quitte en leur souhaitant bon courage....